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Entretien courant des plantes d'intérieur

Entretien des plantes d'intérieur

Pour garder en bonne santé ses plantes d’intérieur, il est important que notre jungle soit propre et bien entretenue en réalisant quelques gestes simples de temps en temps. Personnellement, j’essaie de le faire environ une fois par mois suivant les contraintes de ma vie. A vous de trouver la routine qui vous convient !

Nettoyage des plantes

En intérieur, les grandes feuilles ont vite tendance à prendre la poussière, surtout en hiver quand on utilise une cheminée donc il est utile de nettoyer le feuillage de ses plantes régulièrement pour qu’elles puissent faire leur photosynthèse efficacement. On peut simplement utiliser une microfibre ou un chiffon légèrement humide voire même doucher les plantes si l’on préfère ; sachant qu’il faut que les feuilles sèchent avant la nuit et que toutes les plantes peuvent être douchées. Par contre, il n’est pas nécessaire de mettre de produits et faites attention aux recettes farfelues qui circulent sur le net car on peut parfois avoir de mauvaises surprises.

Il est également indispensable de supprimer les feuilles mortes et les fleurs fanées pour éviter tout problème de champignons ou d’insectes nuisibles. En utilisant un outil affuté et propre, il suffit de couper les parties mortes et les feuilles abimées en allant jusqu’à la base du pétiole. Pour la fin de la floraison, c’est exactement la même chose, il faut supprimer les hampes florales en entier.

Ce petit tour mensuel des plantes doit aussi être l’occasion d’observer ses plantes et d’intervenir si quelque chose de va pas. On peut par exemple s’apercevoir de la présence de nuisibles et agir rapidement avant que le problème ne s’étende. Cela peut aussi permettre de se rendre compte qu’une plante ne se plait pas vraiment et essayer de chercher la raison pour y remédier. Et bien sûr, ce moment nous donne également l’opportunité de voir s’il faut rempoter certaines plantes, tailler quelques tiges ou tuteurer une hampe florale.

Deux fois dans l’année, il peut être intéressant de nettoyer les fenêtres pour permettre aux plantes d’avoir un maximum de lumière pour vivre. Je le fais généralement au printemps et à l’automne. On manque souvent de lumière en intérieur donc autant éviter de perdre bêtement de la lumière avec des vitres sales.

Ce sont de petits soins réguliers qui vont faire que votre jungle sera en bonne santé avec des attentions tout au long de l’année. C’est ce qu’on appelle avoir la main verte !

Les outils

Il est tout à fait possible de cultiver ses plantes d’intérieur avec des ustensiles que l’on possède déjà chez soi mais certains outils spécifiques peuvent apporter un confort non négligeable pour l’entretien de ses plantes au quotidien.

Il est important de les affuter régulièrement pour que la coupe soit bien nette et surtout de les nettoyer après chaque utilisation à l’eau savonneuse. Si vous souhaitez désinfecter le sécateur par exemple entre chaque coupe, il est possible d’utiliser de l’alcool ou une flamme.

Le tuteurage

Cette action est plutôt rare en intérieur mais on peut y avoir recours dans certains cas de figures comme la culture de plantes grimpantes à qui il faut fournir un support pour qu’elles développent leurs tiges volubiles ou encore soutenir les floraisons de certaines plantes. Il existe une multitude de solutions et de matériaux pour vous aider à réaliser cette tâche. 

Par contre, attention car la plupart des plantes d’intérieur ne se tuteurent pas donc si vous devez avoir recours à ce stratagème pour soutenir les feuilles d’une Alocasia par exemple ou consolider une succulente qui penche, c’est que la plante manque probablement de lumière ou qu’un rempotage est urgent.

 

Les plantes grimpantes volubiles

Ces végétaux demandent un support assez solide et de taille adéquate pour contenir le développement de la plante sur un certain temps. Il existe de nombreux matériaux disponibles (bois, bambou, métal, plastique…) et il est même possible de réaliser facilement un treillage soi-même en utilisant des tuteurs en bambou par exemple ou un gros fil de fer pour les plantes de petite taille.

 

Il existe de nombreux matériaux qu’il est possible d’utiliser comme lien pour accrocher les plantes à un tuteur. J’avoue que ma préférence va au raphia qui est une matière naturelle économique et assez durable en intérieur. Mais quoi que vous choisissiez, il est conseillé de faire un huit avec le lien pour éviter de blesser la plante quand elle va grandir.

Les plantes grimpantes à racines adventives

Cela concerne principalement les lianes de la famille des Aracées comme les genres Monstera, Rhaphidophora, Syngonium ou encore certains Philodendron. Ces plantes peuvent être cultivées sur un tuteur sur lequel elles vont accrocher leurs racines aériennes pour recréer leur façon de pousser dans leur milieu naturel. En effet, elles cherchent à grimper sur un support pour trouver plus de lumière dans le haut de la canopée et faire leur forme adulte avec de grandes feuilles pour fleurir. Il est possible d’utiliser un tuteur en coco que l’on trouve facilement dans le commerce ; certains étant même emboitables. Mais on peut également utiliser un morceau de planche de bois pour les petites espèces, des tuteurs en bambou que l’on dispose en tipi ou réaliser soi-même un tuteur en sphaigne ; même si je trouve que cette dernière solution n’apporte pas grand-chose de plus malgré le temps de fabrication et le cout. En effet, il n’est pas indispensable que le support soit humide pour que la plante s’accroche et développe des racines importantes.

 

Les plantes arbustives

Les grands sujets comme les Ficus peuvent demander un tuteurage de leurs grandes tiges pour garder un port assez droit et harmonieux. Il faut plaquer le tuteur le long de la tige à soutenir en attachant avec des liens à plusieurs endroits. C’est aussi intéressant parfois pour solidifier le tronc d’une plante cultivée sur tige. Il existe plusieurs systèmes disponibles dans le commerce comme les tuteurs en bambous mais aussi en plastique ou en métal.

Les plantes fleuries

Lors des floraisons de certaines plantes, il est parfois recommandé de tuteurer les hampes florales pour les soutenir et éviter qu’elles ne cassent sous le poids des fleurs. Il est possible d’utiliser une branche de noisetier tortueux par exemple pour tuteurer un amaryllis mais aussi une tige fine en métal que l’on recourbe à l’extrémité pour certaines petites fleurs d’orchidées comme les Paphiopedilum. Il existe une large palette de solutions et de systèmes à réaliser soi-même ou à acheter dans le commerce.

La taille

Pour l’entretien de certaines plantes d’intérieur, il est parfois nécessaire de tailler les tiges pour redonner une forme harmonieuse à une plante qui a mal vécu la période hivernale, rajeunir une plante âgée qui se dégarnit avec le temps ou former un jeune végétal pour lui donner une belle architecture. C’est aussi une action qui peut être intéressante pour contenir une plante trop vigoureuse mais aussi pour reprendre une plante en mauvaise état qui a perdu beaucoup de feuilles.

C’est un moment souvent stressant quand on commence à cultiver des plantes tropicales mais il faut juste avoir quelques règles en tête pour que cela se passe bien et surtout, il est tout à fait possible de faire ça en plusieurs fois pour prendre son temps si cela est source de peur. Assez rapidement, on réalise que ce n’est pas si compliqué que l’on se l’imaginait. Et ayez en tête que la grande majorité des plantes se taillent très bien.

Quand on coupe une tige, cela va réveiller les yeux dormants au niveau du nœud par le biais des hormones que la plante sécrète. De nouvelles pousses vont apparaitre et la plante va se ramifier en faisant de nouvelles tiges. Plus la plante est dans des conditions de culture favorables et plus il y a de chance qu’elles fassent de nombreuses pousses. Si un seul œil se réveille après la taille, c’est très souvent le signe d’un manque de lumière. 

 

Pour réussir la taille de ses plantes tropicales, il suffit juste de respecter quelques règles simples pour réussir cette action :

● Il faut tailler au-dessus d’un nœud, c’est-à-dire l’endroit où sont insérées les feuilles sur la tige

● C’est indispensable d’utiliser un outil propre et bien affuté

● A réaliser plutôt pendant la période de végétation des plantes au printemps et en été pour que celles-ci aient le temps de refaire des pousses avant l’arrivée de l’hiver et la baisse de luminosité

● Il faut s’imaginer comment la plante va refaire des pousses pour visualiser sa forme après la taille

● Ce n’est pas nécessaire de couper la tige en biseau, cela n’a aucun intérêt en intérieur

● Pour les plantes avec du latex, attention car cela peut tâcher donc il est conseillé de le faire à l’extérieur puis de rincer les coupes à l’eau

 

 

On peut parfois entendre parler du terme « pincer », surtout pour les jeunes plantes. Cela désigne l’action de supprimer les extrémités des tiges avec un outil ou directement avec le pouce et l’index. Cette action est très intéressante sur certaines boutures pour favoriser la ramification juste après la reprise. Le mot « rabattre » peut aussi être utiliser et il qualifie l’action de tailler fortement une plante en réduisant de moitié voire plus son volume de tiges. 

La température et les plantes en intérieur

On entend tout et son contraire sur les températures adéquates aux plantes et là encore, je suis pour la simplicité car je trouve totalement inutile de donner des températures précises pour chaque plante. Même si les plantes d’intérieur sont principalement originaires des régions tropicales et subtropicales, elles ont une grande tolérance quant au climat dans lequel elles vivent. On peut donner une large fourchette allant de 10° à 40°, sachant que cela va bien sûr dépendre des plantes, des conditions de culture et de la durée des températures extrêmes. La moyenne idéale se situe aux environs de 20° pour la grande majorité des plantes d’intérieur mais elles peuvent tout à fait tolérer des températures en dessous de 15° en hiver si l’on chauffe peu son logement par exemple. Il faudra juste faire attention à l’arrosage et éviter de forcer sur les apports d’eau. A l’inverse, la grande majorité des plantes peuvent supporter des températures assez élevées tant qu’elles ont de l’air et un arrosage copieux en cas de besoin.

Que faire en cas de fortes chaleurs ?

On a tendance à faire de l'anthropomorphisme avec nos plantes et en cas de fortes chaleurs, c'est rarement une bonne idée. Déjà, c'est rassurant de savoir que de nombreuses plantes tropicales s’accommodent sans problèmes de températures hautes. Par exemple, dans les serres où je travaille, en cas de fortes chaleurs ça peut monter à 40° l'après-midi et quasiment toutes les plantes s'en fichent totalement.

Le piège est de penser qu'il faut beaucoup plus arroser en faisant un parallèle avec nous qui devons boire plus. De nombreuses plantes se "bloquent" en fermant leurs stomates (les pores des plantes) pour éviter de se déshydrater et elles ont beaucoup moins besoin d'eau à ce moment-là. Elles se mettent en stand-by le temps de la vague de chaleur. Pour éviter les sur arrosages, il suffit juste de continuer à regarder si le substrat sèche avant d'arroser à nouveau.

Il faut bien sûr s'adapter à chaque plante et toutes les techniques pour aérer et rafraichir l'air sont les bienvenues. On peut aussi vaporiser le feuillage des plantes. Par contre, attention à ne pas priver les plantes de lumière pendant trop longtemps car cela peut poser problème si cela dure plus que quelques jours.

Fortes chaleurs et plantes d'intérieur
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